L'éveil de l'autonomie humaine
Le choix fait par Adam et Ève peut être interprété comme une renonciation symbolique à la perfection originelle et à l'harmonie divine, en échange de la possibilité de déterminer soi-même ce qui est bien et ce qui est mal. Ainsi, rejeter la perfection signifie refuser d'adhérer à l'ordre et à l'autorité divine qui, auparavant, définissaient le sens et les limites de la moralité.
Autrement dit, par amour de la liberté et par désir de s'affirmer, ils ont cherché à établir leurs propres valeurs, renonçant à la protection et à la direction divines. Comme le souligne une source : « cette tentative de l'homme à s'affirmer, à opposer sa volonté à la volonté cosmique, divine, à créer ses propres normes, y compris morales, et à s'attribuer le droit de gérer à la fois la nature et la moralité se trouve au cœur de la chute universelle de l'humanité » (source : lien txt). Cette idée met en évidence que le choix d'Adam et Ève n'était pas tant motivé par une soif de connaissance que par le désir de proclamer leur indépendance et d'établir des standards personnels, ce qui a toutefois conduit à la perte de leur pureté et de leur perfection initiales.
De plus, l'importance de leur choix est illustrée par une autre citation : « La femme a senti qu'il existait des valeurs en dehors de Dieu et indépendamment de lui. Elle a donc décidé de mépriser le commandement divin, pour découvrir ce que cela faisait d'être en dehors de Dieu » (source : lien txt). On voit ici que la décision de prendre en main la définition de la moralité était également liée au désir d'expérimenter autre chose, de dépasser les normes imposées par Dieu, bien que la situation initiale promettait une vie de perfection totale et d'unité avec le divin.
Ainsi, ce choix symbolise la volonté de l'homme de gagner en autonomie et d'affirmer sa propre volonté, même au prix de la perte de l'harmonie, de la perfection et de l'intimité avec la source divine, ce qui est ensuite devenu la source de nombreux maux et conflits dans l'existence humaine.