La critique de l’imprévisibilité des questions religieuses soulève des doutes quant à la logique de certaines positions précisément parce qu’elle expose la tentative de réduire l'infini, le mystérieux et le transcendant à des limites finies de l’esprit humain.

La transcendance au-delà de la rationalité : l'inadéquation des cadres

La critique de l’imprévisibilité des questions religieuses soulève des doutes quant à la logique de certaines positions précisément parce qu’elle expose la tentative de réduire l'infini, le mystérieux et le transcendant à des limites finies de l’esprit humain. Si la compréhension religieuse de la vie devait être évaluée uniquement selon des critères de rationalité, mesurés par l’expérience humaine limitée, un conflit inévitable surgit entre le sens universel et les tentatives de l’ordonner par une logique intelligible. Cela fait en sorte que toute tentative d’expliquer ou de critiquer rationnellement la révélation religieuse se révèle insuffisante, puisqu’elle ignore la complexité et l’imprévisibilité inhérentes aux questions religieuses.

Comme le note l’une des sources : « La raison en est claire : entre le sens du monde et sa rationalité est placé un signe d’égalité, et la rationalité est mesurée à l’échelle limitée de l’expérience humaine. La rationalité de l’histoire est assimilée à sa planification, à sa logique dans les limites de la « logique aristotélicienne » humaine. « La compréhension religieuse de la vie se transforme en l'une des variantes de la théorie du progrès, comme si la différence entre l’esprit humain et l’Esprit Divin n’était que quantitative, comme entre le fini et l’infini, et que tout le mystère de la Sagesse Divine pouvait être contenu et appréhendé dans les fragiles limites de la connaissance humaine… » C’est dans la formulation claire et nette de la question concernant l’essence de la compréhension religieuse de l’histoire, dans la révélation des antinomies qui lui sont inévitablement inhérentes, que réside la principale valeur philosophique de la « quête divine » à la russe » (source : lien txt).

Cette déclaration démontre que la critique fondée sur des critères strictement rationnels se heurte au problème de l’imprévisibilité et de la multifacéticité des phénomènes religieux. En effet, si les questions religieuses cherchent à être enfermées dans les limites d’une logique univoque, leur imprévisibilité naturelle et leur dynamique interne en sont inévitablement omises, ce qui suscite des doutes quant à la viabilité de telles perspectives rationalistes. Ainsi, la critique de l’imprévisibilité des questions religieuses souligne que, pour appréhender de manière adéquate les phénomènes religieux, il est indispensable de prendre en considération leur nature fondamentalement différente et transcendante, qui ne peut être entièrement saisie par des systèmes logiques finis.