Art Sacré : Disposition et Hiérarchie des Icônes
Dans divers contextes culturels et religieux, les traditions de disposition des icônes varient, mais on retrouve un ensemble de principes uniformisés issus des traditions historiques et théologiques.Dans l’architecture ecclésiastique de la période primitive, l’iconographie est née en lien direct avec la zone de l’autel. Historiquement, les premières représentations dans les églises étaient créées sur l’autel et groupées sur le proéminent de l’autel, puis progressivement transférées sur les coupoles et les voûtes de l’église, permettant ainsi de diviser l’espace intérieur de l’édifice en rangées horizontales comportant un cercle défini d’images. Ceci est expliqué dans l’extrait suivant : « Les premières représentations dans les églises ont commencé par l’autel et étaient groupées sur le proéminent de l’autel ; ensuite, la coupole et ses voûtes furent décorées de mosaïques et de peintures ; parallèlement, l’église fut peinte sur les murs et le parvis. Le point de départ pour la disposition des icônes, selon le manuscrit athonien, est la coupole qui, en descendant progressivement, divise ainsi l’intérieur de l’édifice en cinq bandes horizontales, chacune assimilant un cercle particulier d’images. » (source : lien txt)En ce qui concerne les recommandations pour la disposition des icônes dans les foyers, il est souligné l’importance de préserver la sainteté de l’espace et de maintenir une atmosphère de prière constante au sein de la famille. Traditionnellement, une partie des icônes peut être placée non seulement dans l’iconostase, mais aussi sur d’autres parois de la maison, afin que la vue des images sacrées favorise la concentration spirituelle des fidèles. Toutefois, il convient d’éviter de placer les icônes à proximité d’appareils électroménagers et d’objets décoratifs à caractère profane, en respectant le principe hiérarchique des images sacrées. Ceci est indiqué dans les deux extraits suivants :« En suivant cette tradition pieuse, nous ne devons pas la sacraliser de manière absolue. Une partie des icônes peut être placée sur d’autres côtés de la maison, afin que la vue des images sacrées maintienne en nous une atmosphère constante de prière. De plus, il existe de nombreuses icônes de bénédiction. Il est souhaitable d’avoir dans l’iconostase domestique des icônes de saints dont les noms sont portés par les membres de la famille et ceux vers qui l’on se tourne le plus souvent pour une aide céleste. » (source : lien txt)« Il est préférable d’éviter la proximité immédiate entre l’iconostase et la télévision, le magnétophone ou d’autres appareils électroménagers qui ne servent qu’à des fins mondaines et momentanées. Il ne faut pas placer d’objets décoratifs à caractère profane à côté des icônes sacrées. La disposition des icônes dans le coin sacré ou dans l’iconostase domestique doit respecter le principe de hiérarchie. » (source : lien txt)En outre, il existe des recommandations qui concernent non seulement la disposition physique, mais aussi les aspects techniques du stockage. Par exemple, des directives prévoient la fabrication d’étagères spéciales munies de coussinets pour assurer la sécurité et la préservation des icônes, ainsi que le maintien d’un microclimat optimal (température, humidité) dans l’église ou dans toute autre organisation de l’espace destiné au culte. Ces mesures soulignent que les images sacrées requièrent une attention particulière et un traitement délicat.Ainsi, les traditions de disposition des icônes découlent des conceptions culturelles et religieuses historiquement établies, où, pour les églises, se caractérise une organisation structurée en zones déterminées (autel, coupole, murs) et, pour les foyers, la préservation de la sainteté, la sécurité et la hiérarchie des images, assurant une perception correcte et le maintien d’une atmosphère spirituelle.