L’impact destructeur des habitudes émotionnelles

Les habitudes qui se forment à partir des expressions émotionnelles conduisent à une mécanisation de l’activité émotionnelle, ce qui affaiblit considérablement la vivacité émotionnelle et le potentiel créatif. Lorsque l’habitude se fixe sous forme d’expression automatisée et routinière des sentiments, la participation consciente de l’individu à ces mouvements diminue nettement. En conséquence, l’énergie qui aurait pu être dirigée vers l’expression créative se trouve « liée », et les sentiments eux-mêmes « pâlissent », perdant leur intensité et leur capacité à se transformer en une idée créative originale.

Comme le note l’un des documents cités :
« Le développement d’habitudes à partir de mouvements expressifs (c’est-à-dire liés à la régulation émotionnelle) a l'influence la plus négative et néfaste sur la vie émotionnelle, — ce que l’on ne peut absolument pas dire des habitudes formées à partir de l’activité de la volonté.

Comment expliquer une telle différence d’influence entre les habitudes?
C’est que l’apparition de l’habitude affaiblit et repousse la participation de la conscience dans le mouvement — ce qui conduit à la mécanisation et à l’automatisation de l’activité. » (source : lien txt, page : 2048-2049).

Dans la continuité de cette pensée, un autre passage souligne que les habitudes émotionnelles conduisent à ce que le sentiment lui-même « pâlisse » et perde sa force créative :
« Mais outre leur influence très précieuse sur le développement psychique, les habitudes peuvent exercer une influence négative. Je ne parle pas seulement des mauvaises habitudes « volontaires », mais j’évoque particulièrement les habitudes « émotionnelles », ces « dispositions » émotionnelles habituelles. Dans ce cas, le sentiment lui-même pâlit, devient mentalement impuissant, comme s’il se décolorait, se desséchait, perdant ainsi sa force créative. » (source : lien txt, page : 2049-2051).

Cela se manifeste particulièrement chez l’enfant, lorsque l’accumulation d’habitudes émotionnelles conduit à la mécanisation de ses mouvements expressifs et, par conséquent, à la perte de la source d’énergie créative :
« Et l’enfant, envahi par des habitudes « émotionnelles » — bien que ce processus soit, fort heureusement, très complexe et lent chez l’enfant — perd sa force créative : les formes des mouvements expressifs se mécanisent; en raison de l’établissement d’habitudes, la source de la force créative se trouble et même s’épuise — et l’enfant passe d’un état vivant, actif, doué, à un état passif, incapable, apathique. » (source : lien txt, page : 2204-2205).

Ainsi, les habitudes fondées sur l’expression émotionnelle influencent négativement la vivacité émotionnelle et le potentiel créatif précisément en réduisant l’activité émotionnelle à des schémas préétablis et en « liant » l’énergie psychique, ce qui empêche une expression créative libre et originale.

L’impact destructeur des habitudes émotionnelles

Comment expliquer une telle différence d’influence entre les habitudes?

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