Chacun de nous a déjà ressenti cette force intérieure qui détermine ce que nous percevons comme le véritable bien.

La Bonté Guidée par le Cœur

Chacun de nous a déjà ressenti cette force intérieure qui détermine ce que nous percevons comme le véritable bien. Au cœur de cette puissante sensation se trouve une « intuition du cœur » personnelle, capable de transformer les promesses de futurs bienfaits en une certitude inébranlable, indépendamment des faits objectifs. Cette orientation intérieure façonne notre compréhension de ce qui constitue le véritable bien, nous permettant d'en attendre l'avènement en toute confiance.

En y réfléchissant, on peut noter combien l'état moral de l'individu joue un rôle clé. Les personnes réellement tournées vers la bonté perçoivent les bienfaits promis non pas à travers le prisme des attentes mondaines, mais à travers la lumière de leur intériorité. Ces individus ne se laissent déstabiliser ni par des prédictions claires ni par des échéances temporelles douteuses, car leur foi est enracinée dans une perception personnelle et un choix moral. Alors que la cupidité et le scepticisme peuvent brouiller le regard, la véritable foi puise sa source en soi, permettant à chacun de cultiver la certitude que le bien promis se manifestera, sans se préoccuper des comparaisons.

En résumé, notre compréhension intérieure d'un avenir béni n'est pas simplement le résultat de circonstances extérieures, mais bien le fruit d'un choix spirituel personnel. C'est cette énergie intérieure, nourrie par des principes moraux, qui transforme l'attente en une réalité vivante. Cette certitude aide les individus à rester orientés vers un bien suprême, malgré les épreuves passagères et les tentations de l'existence terrestre.

Pourquoi, en anticipation des bienfaits promis, les gens demeurent-ils convaincus de leur réalisation, même lorsque la réalité peut différer des attentes ?

Les gens continuent d'être persuadés de la réalisation des bienfaits promis, car leur perception de ces avantages est régie par leur « intuition du cœur », qui détermine ce qu'est le bien, indépendamment des faits objectifs. Comme le souligne le texte, « la compréhension de la nature des bienfaits promis dépend entièrement de l'intuition du cœur, qui qualifie de bien tout ce qui lui est agréable », indiquant une évaluation subjective et une conviction ne nécessitant aucun examen supplémentaire, même en présence d'une prédiction temporelle précise de leur avènement. Il est également mentionné que « la prédiction claire du temps et celle obscurcie des futurs bienfaits ne trompe que les pervers », mettant en lumière le fait que c'est l'état moral de l'individu (sa propension à la cupidité et aux fausses attentes ou à la véritable bonté) qui détermine sa certitude quant à l'arrivée du bien promis, même si la réalité peut diverger des attentes.

Il en résulte donc que, bien que le moment soit prédéterminé, les pervers — considérant les bienfaits promis comme des dons terrestres — se laissent dérouter, contrairement aux personnes de bonne moralité. Car la compréhension de la nature des bienfaits promis dépend entièrement de l'intuition du cœur, qui qualifie de bien tout ce qui lui est agréable, tandis que la compréhension du moment de leur avènement ne demande pas l'intervention de cette intuition. Ainsi, la prédiction claire du temps ainsi que celle obscure des futurs bienfaits ne trompe que les pervers. Ici, la justice punitive vient en consolation : « Le royaume et l'autorité... seront donnés au peuple des saints du Très-Haut (Dan. 7.27). » Car qu'est-ce qui pouvait les empêcher d'apprécier les véritables bienfaits promis, si ce n'est leur propre cupidité, pour laquelle n'existent que des avantages terrestres ? (source : lien txt)