Transformer le savoir en force
La connaissance n'est pas simplement une accumulation de faits, mais bien la transformation de l'information en une action capable de changer la vie. Bien souvent, même des savoirs approfondis restent au niveau de l'abstraction si l'individu ne parvient pas à les intégrer à son expérience personnelle et à perfectionner l'art de leur application concrète. Des limitations personnelles, un manque d'expérience et une instabilité dans la séquence logique transforment le savoir en une langue étrangère, plutôt qu'en un outil permettant de relever les défis de la vie.Le savoir requiert non seulement une assimilation théorique, mais aussi une vérification systématique, une analyse critique et une application assurée. Sans validation des hypothèses et sans correction des erreurs, le savoir perd sa capacité à lier les idées pour se métamorphoser en une force véritable. Bien souvent, ce processus est entravé par des préjugés internes, des élans émotionnels et des schémas de pensée familiers qui compromettent l'objectivité face à de nouvelles idées et freinent le développement du potentiel créatif.De plus, il convient de souligner comment les particularités psychologiques de la perception peuvent accélérer ou ralentir le fonctionnement de la mémoire et de l'imagination, influençant ainsi la capacité à appliquer pratiquement les connaissances acquises. Ce n'est qu'à travers un travail conscient d'intégration de l'information, l’élimination des barrières internes et la quête constante de perfectionnement que l'on peut apprendre à utiliser le savoir comme un puissant levier pour influencer le monde environnant. Au bout du compte, transformer le savoir en force dépend de la responsabilité personnelle, de l'aspiration à l'objectivité et de la volonté de convertir des connaissances théoriques en actions concrètes.
Pourquoi le savoir ne se transforme-t-il pas toujours en force, et quels facteurs peuvent freiner son application efficace ?Le savoir, en lui-même, ne se mue pas en force s’il n'est pas retravaillé, intégré à l’expérience personnelle et mis en œuvre dans l’action pratique. Cela s'explique par plusieurs raisons. Premièrement, des limitations personnelles et l'incapacité à assimiler en profondeur les concepts font souvent que les connaissances demeurent étrangères et ne deviennent pas « les siennes ». Comme l'indique l'auteur dans « lien txt » :« Bien sûr, tout ce que je possédais, tant le positif que le négatif, allait à l'encontre du caractère physique du savoir existant et éveillait en moi un sentiment d'étroitesse et d'insatisfaction. Je n’avais ni la position sociale ouvrant les portes des bibliothèques et des laboratoires, ni l'expérience dans les mesures précises, ni l'analyse mathématique à ma disposition... je les utilisais comme une langue étrangère. »Cela illustre que l'absence d'une expérience personnelle ou la difficulté à intégrer pleinement le savoir dans son propre système de croyances peut compromettre son application efficace.Deuxièmement, le savoir est souvent de nature hypothétique et nécessite une vérification et une confirmation systématiques avant de pouvoir passer à l'étape de l'action concrète. Une vérification insuffisante, une incohérence logique ou l'absence de validation pratique privent le savoir de la cohérence transsubjective nécessaire à sa transformation en une force opérante.Troisièmement, lors du processus de connaissance, l’individu est fréquemment confronté à des erreurs, des illusions et aux influences de ses passions personnelles. Ceci est illustré par la citation suivante issue de « lien txt » :« Le critère de vérité des néo-kantiens de Windelband et Ricker, consistant à 'devoir connecter les représentations telle qu'il se doit'... notre savoir est truffé d'illusions et d'erreurs. Cela survient de notre propre fait, précisément parce que, sous l'influence de nos passions, de nos habitudes, de notre légèreté, etc., nous finissons souvent par adopter de tels jugements... »Ainsi, les facteurs subjectifs — depuis les préjugés personnels et l'expérience limitée jusqu'aux contradictions internes de la pensée — peuvent fortement empêcher le savoir de prendre forme en action concrète.Enfin, un autre aspect à considérer est celui des barrières internes dans la perception et le traitement de l'information. Dans « lien txt », il est décrit comment les représentations qui émergent dans la conscience peuvent soit accélérer, soit ralentir l'activité de la mémoire et de l'imagination, influençant ainsi la capacité à mettre en pratique les connaissances accumulées. Cela démontre que même si le savoir a été assimilé, il peut perdre de son efficacité à cause des mécanismes psychologiques internes.En conclusion, transformer le savoir en force dépend non seulement de la possession de ce savoir, mais également d'une multitude de facteurs associés : l'intégration personnelle des connaissances, la vérification objective des hypothèses, l'élimination des préjugés subjectifs et le dépassement des barrières internes de la pensée.Citations de soutien :« Bien sûr, tout ce que je possédais, tant le positif que le négatif, allait à l'encontre du caractère physique du savoir existant... je les utilisais comme une langue étrangère. » (source : lien txt)« Le critère de vérité des néo-kantiens de Windelband et Ricker, ... notre savoir est truffé d'illusions et d'erreurs. Cela survient de notre propre fait, précisément parce que, sous l'influence de nos passions, de nos habitudes, de notre légèreté, etc., nous finissons souvent par adopter de tels jugements... » (source : lien txt)« Mais Lewis ne parle nulle part de ces formes établies... les sensations qui émergent ne révèlent pas la connaissance de leurs qualités, elles se contentent de montrer leur influence en accélérant ou en ralentissant le flux dominant de nos représentations... » (source : lien txt)